Une ethnologie urbaine à partir des citadins et des logiques sociales, politiques et culturelles
A partir d'enquêtes de terrain à travers le monde, l'anthropologue analyse les conditions de création des campements de réfugiés ou de migrants, la transformation de ces lieux de refuge en espace d'exclusion, et leur place dans la formation des villes.
Une enquête sur l'état du monde et sa violence, sur les frontières et les murs, sur le sens des mots "identité", "civilisation", "race", "culture", et une réflexion sur la condition cosmopolite : d'un côté, l'étranger absolu, global et anonyme que dessinent les politiques identitaires ; de l'autre, le sujet-autre, celui qui vient de l'extérieur et m'oblige à pense au monde, à moi et aux autres.
Permet de comprendre les interactions entre des logiques de contrôle voire de répression et des logiques d'assistance généralement déployées dans un cadre humanitaire. Décrit des situations de confrontaton, négociation et polémique qui se développent sur la scène humanitaire ou policière, dans la rue ou dans les institutions.
Face aux politiques de la peur et de l'enfermement, l'auteur défend une cosmopolitique de l'hospitalité, seule à même de fonder une anthropologie-monde, qu'il conçoit comme une pensée des rencontres et des reconnaissances de l'autre, d'ouvertures de lieux qui naissent et se développent comme refuges.
Les auteurs décrivent des «jungles», campements et squats à Patras, Rome, Calais et Paris. Des refuges où l'on s'abrite dans un contexte hostile, des lieux où des habitants en transit s'inventent un quotidien dans le temps de l'attente. Leur hospitalité, leur sourire et leur désir d'autrui ont un sens politique qui déroute les politiques de la « guerre aux migrants ».
A travers trois thèmes majeurs, les savoirs, les espaces et les situations, l'auteur propose de comprendre ce qui fait la ville actuellement. Les recherches faites en Afrique noire, en Amérique latine et en Europe permettent un regard révisé où la ville, malgré les divers modèles rencontrés, garde toute sa place dans une étude anthropologique de l'espace.
Selon les chiffres officiels, cinquante millions de personnes dans le monde sont "victimes de déplacements forcés". Face à ce drame, l'action humanitaire s'impose toujours plus comme la seule réponse possible. Sur le terrain cependant, le "dispositif" mis en place rappelle la logique totalitaire... Après sept années d'enquête dans les camps, principalement africains, l'auteur révèle leur « inquiétante ambiguïté » et souligne qu'il est impératif de prendre en compte les formes de contestations et de détournements qui transforment les camps, les mettent en tension, en font parfois des villes et permettent l'émergence de sujets politiques. Une critique radicale des fondements, des contextes et des effets politiques de l'action humanitaire. (Extrait de la quatrième de couverture).
Cinquante millions de personnes dans le monde sont victimes de déplacements forcés provoqués par des guerres et la violence. C'est tout un "pays" qui se crée, une population définie par le seul qualitatif de "victime" et réduite à un seul impératif, son maintien en vie hors de chez elle. L'ouvrage donne à comprendre le processus actuel de mise en quarantaine d'une partie de notre planète et décrire ce qui se passe, ce qui est vécu : parler des souffrances mais critiquer la victimisation dont les réfugiés sont l'objet. Montrer l'ambiguité et la souillure des identités formées dans et par les guerres sales, mais aussi l'action qui permet aux réfugiés et aux déplacés de retrouver dans le camp même une place sociale, une humanité (Présentation éditeur).
La problématique de cette étude sur le zongo, quartier des étrangers de Togo (Lomé) s'appuie sur l'importance des réseaux sociaux dans le secteur urbain informel : Analyse des réseaux dans l'organisation des migrations, de l'économie et de la sociabilité, qui sont le fait de quelques commerçants musulmans, regroupant autour d'eux des immigrés et itinérants Soudanais
Les étrangers du zongo : analyse, à partir du recensement (septembre 1979) du nouveau quartier zongo, des contours ethniques (ethnies étrangères, allochtones, autochtones), sociologiques et économiques de ce groupe social (déracinement, particularisme local, endogamie)
Les relations sociales chez les habitants du Zongo, à Togo (Lomé), quartier occupé par des commerçants étrangers soudanais. La signification profonde du réseau social et des liens nés entre immigrés, logeurs et riches commerçants dominateurs.